Comment Travailler en Suisse Pour un Médecin Français ?

On va pas tourner autour du pot : l’une des premières raisons pour lesquelles un médecin français regarde du côté suisse, c’est le salaire. En Suisse, on ne rigole pas avec la rémunération. Un médecin généraliste, par exemple, peut espérer un salaire brut annuel qui flirte avec les 150 000 à 200 000 francs suisses. Pour un spécialiste, ça peut monter encore plus haut, avec des chiffres qui feraient baver d’envie ton banquier français.

Si tu es du genre à apprécier l’organisation et l’efficacité, tu vas adorer le système de santé suisse. Ici, tout est réglé comme du papier à musique. Les hôpitaux sont bien équipés, les pratiques médicales sont de pointe, et les infrastructures sont modernes. Tu n’auras pas à courir après une IRM ou un scanner comme un poulet sans tête, tout est bien plus fluide. Les patients suisses sont aussi réputés pour leur discipline : pas de "je vais mieux, alors j’arrête mes médicaments" à tout-va. Enfin, ça reste à voir…

Première étape avant de faire tes valises : ton diplôme français, il est valable en Suisse, ou pas ? La réponse est : oui, mais avec quelques petites démarches administratives à faire. En Suisse, c’est la MEBEKO (la Commission des professions médicales) qui gère la reconnaissance des diplômes étrangers. Il faudra soumettre ton diplôme à cette commission, qui se chargera de vérifier qu’il est bien conforme aux standards suisses. Le processus peut prendre un peu de temps, alors ne t’attends pas à recevoir ton feu vert du jour au lendemain. Il faudra aussi prouver que tu as une bonne maîtrise de l’une des langues officielles suisses : l’allemand, le français ou l’italien, en fonction du canton où tu souhaites travailler. Petit conseil : si tu n’es pas encore polyglotte, c’est peut-être le moment de t’y mettre !

Travailler en Suisse implique d’obtenir un permis de travail. Si tu es ressortissant de l’Union européenne, les démarches sont relativement simples, mais il y a quand même quelques papiers à remplir. Le type de permis dont tu auras besoin dépend de la durée de ton contrat et du canton où tu travailles. Il y a les permis L (court séjour), B (long séjour) et C (résidence permanente). Rien de bien compliqué, mais tu devras t’y prendre un peu à l’avance pour éviter les mauvaises surprises.

Si tu as l’habitude des patients français qui débarquent aux urgences pour un rhume ou qui googlent leurs symptômes avant de venir te voir, tu seras peut-être surpris par la mentalité suisse. Ici, les patients ont tendance à être plus disciplinés et à respecter davantage les conseils médicaux. 

Travailler avec des Suisses, c’est aussi une aventure en soi. Ils sont sérieux, respectueux, et très attachés aux règles. Les relations de travail sont en général plus formelles qu’en France, mais cela ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’amuser. Les Suisses ont un sens de l’humour bien à eux, souvent plus subtil, mais une fois que tu l’auras compris, tu te sentiras comme un poisson dans l’eau.